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Se que je suis, je ne le sais pas vraiment… je suis une gamine emprisonnée dans un corps de femme… une jeune fille égarée dans un monde qu’elle ne comprends pas vraiment, ou bien plutôt, un monde qu’elle comprend trop, à un point tel qu’elle le déteste ce monde…

Une gamine qui a été confinée dans un monde d’adulte trop rapidement… Une enfant à qui on a fait l’impardonnable… une enfant qui a été troublée dès son plus jeune âge…

Cette enfant, elle s’est vu changer. Elle a vu son corps se développer. Elle a voulu le stopper, sans succès. Ses hanches se sont élargies, ses jambes ont allongées et son buste à grossi. Jour après jour, elle est à la recherche de son corps d’enfant, de sa vraie identité. Non, en fait, c’est plutôt à la recherche de son identité qu’on lui a voler qu’elle est… Elle se sent comme une enfant et elle angoisse dans ce corps. Elle a cette sale impression que ce corps il n’est pas à elle… elle a peur… elle voudrait disparaître…

Elle voudrait parler, se confier, mais elle ne sait pas comment le faire… elle angoisse et les mots se bloquent dans sa gorge… de toute façon, elle se dit que personne ne pourrait la comprendre… personne ne comprendrait sont mal-être général. En fait, elle même n’est pas sûre de se comprendre…

Elle n’est qu’une épave, un amas de pathologies toutes plus pathétiques les unes que les autres… Elle se dégoûte car elle se comprend trop et qu’elle s’en veut d’être comme elle est. C’est stupide. La plupart des gens ne se comprendront jamais vraiment de tout leur vivant. Elle devrait être heureuse de le pouvoir, d’avoir cette capacité d’analyse qui est supérieure à la moyenne. Mais non, elle ne voit que le négatif car le positif est si faible, tellement sur le point de s’éteindre.

Les gens la crois si forte, si bien, si enjouée… serait-ce parce qu’elle joue si bien la comédie? Ou bien parce que ce monde n’est qu’un théâtre, une mascarade où les gens y évolue au gré de leurs besoins, pulsions, opinions et imaginaire? Probablement qu’il y a un peu des deux. Elle est si pudique qu’elle n’arrive pas à exposer son vrai elle. Elle leur montre que son homonyme. Son elle qui semble souriante, drôle, attachante et indépendante. Mais en même temps, tout Être humain est égoïste et à sa propre façon de voir l’univers dans lequel il évolue. Alors, par ce fait, personne ne va vraiment s’arrêter et prendre la peine d’analyser tout le monde pour voir vraiment qui tout ses gens sont vraiment. Au fond, au yeux de la société, on est tous des enveloppes vide et les gens nous remplissent de se qu’ils le veulent bien. Il n’y a que nous qui pouvons nous connaître pour de vrai.

Elle voudrait elle invisible pour tout ces gens. Elle voudrait se sauver, disparaître. Elle angoisse quand on pose un regard sur elle et c’est pire quand on ose un contact physique. Elle est farouche mais docile. Elle ne mord pas, elle se sauve et elle pleure.

Elle ne se supporte pas. Elle n’ose même pas affronter son reflet dans la glace. Elle sait se qui l’attend, un corps qui lui semble étranger, un corps qu’elle doit modifier, qu’elle doit amaigrir, des hanches à perdre et une poitrine à faire disparaître. Elle ne veut pas être désirable, elle veut perdre ses attributs de femme. Elle voudrait avoir droit d’avoir une enfance comme les gens normaux. Mais elle le sait que même si elle perd sn corps de femme, que son enfance est perdue à jamais, qu’elle ne retrouvera jamais se qu’elle n’a jamais connu.

Elle voudrait pouvoir arrêter de réfléchir, arrêter de souffrir et vivre pour vivre, vivre simplement. Mais elle n’y arrive pas. Elle est toujours en train de réfléchir, de se torturer. Elle sait que son mode de vie est malsain, que se qu’elle s’inflige va finir par la tuer, mais elle n’arrive pas à s’arrêter… elle a l’impression d’être folle mais elle en est consciente et elle est consciente du mal qu’elle s’inflige… Elle a cette impression qu’elle doit souffrir, qu’elle ne mérite pas le bonheur. On lui a toujours fait sentir qu’elle était indésirable, on l’a fait souffrir, on l’a démolie, on lui a fait des choses terribles, des choses qu’on aurait pas pu supporter de vivre soi-même…

L’Être humain est dégueulasse… Il a la capacité de créer mais il créer pour mieux détruire… quel imbécile…